Auteur : mimiattend

6 mois après le dernier article

Rien de foufou, la vie suit son cours, côtoyer des enfants, des bébés, des nouveaux-nés ne me fait rien de spécial. Je suis même devenue sans le chercher, une « experte » de la prise de sang chez les tout-petits, de façon complètement innée. Les mamans sont surprises car vu mon comportement avec leur bambin elles sont persuadées que j’ai des enfants. Alors quand je leur réponds que non, elles sont tout étonnées. Ça me plaît. D’ailleurs pourquoi faudrait-il avoir eu des enfants pour bien les prendre en charge? Le fait que je n’en ai pas m’aide peut-être à prendre la distance nécessaire à la bonne exécution du soin (ça ne me stresse pas). Je n’imagine pas que ça pourrait être mon enfant, je ne fais aucun transfert. Et pourtant je suis très douce, je leur explique le soin dans les détails, avec les mots qu’il faut. Et puis il y a le petit cadeau à la fin que je donne aux petits enfants courageux 🎈 (tous donc 😉).

J’ai toujours une larme à l’œil quand ça parle PMA, pas plus tard que ce midi, c’était l’épisode de Friends dans lequel Monica et Chandler apprennent leur incompatibilité qui les empêche d’avoir un enfant.

Je ne suis pas retournée faire d’examen gynécologique depuis mes déboires postopératoires de fin 2017. Rien que d’imaginer un médecin farfouiller ça me dégoûte, j’en ai assez. Je devrais pourtant car le chirurgien m’avait dit qu’il fallait quand même surveiller les ovaires, on ne sait jamais. Pas envie (et la flemme de faire 600km aller-retour pour ça).

Voilà les dernières nouvelles pour celles qui sont encore abonnées, bisous à vous et prenez soin de vous surtout.

Ça c’était avant [1]

J’avais dit que je reviendrais partager des pensées que j’ai eues lorsque j’étais en PMA. Pas parce qu’elles sont toujours d’actualité, oh non bien au contraire, mais parce que ce que j’ai écrit, je l’ai ressenti à un moment donné, pendant une période plus ou moins longue. Et peut-être que certaines se retrouveront dans ces écrits.

« Pourquoi quelque chose d’aussi simple est aussi difficile à accomplir?

Putain mais merde, je demande pas de gravir l’Everest, je demande pas de rester 10 minutes en apnée, je demande pas de gagner à l’euro millions, je demande pas le prix Nobel de science, c’est rien ce que je demande! Pour moi c’est tout, mais pour la nature c’est que dalle!

C’est pas un exploit de faire un gosse alors pourquoi pour nous c’est un chemin de croix? Qu’est ce qu’on a fait pour mériter ça? C’est dingue! Les êtres vivants sont programmés pour se reproduire depuis la nuit des temps alors pourquoi pas moi en 2014?

On arrive à faire des choses incroyables de nos jours, mais ça non, la base du basique, là y’a personne hein.

Si je meurs il n’y a plus rien après moi. Je suis fille unique, après c’est fini. C’est dur de se dire ça, que la lignée familiale se termine faute de descendance.

Oh et puis pourquoi suis-je si triste ce soir? Moi j’ai même pas commencé les traitements que je déprime déjà, alors que tous les espoirs sont permis justement. J’aurais tellement voulu un enfant naturellement et pas scientifiquement. J’ai toujours été nulle en physique chimie.

Et ma gentille patiente qui est allée prier pour moi! Je lui ai dit qu’elle n’avait pas prié assez fort.

Je suis sur terre pour quoi moi alors? La base de l’animal c’est de se reproduire, moi je sers à rien. Petit passage sur terre et adios amigos. Aucune trace. Aucun intérêt. Quel est le sens de ma vie?

Les enfants sont censés mieux faire que leurs parents. Moi je n’arrive pas à faire ce qu’eux ont fait et qui fait que j’existe. La base. L’essence de la vie, je ne suis même pas capable de la donner. La lignée s’arrête là, avec moi. Non mais, c’est me donner bien trop d’importance! Mimi et puis basta. Finito.

4 bébés par seconde soi-disant, ils me font bien rire eux. »

D’autres pensées prochainement 😉

La vie après

Deux mois après la première intervention et après examen interne, le chirurgien m’a autorisée à vivre normalement.

J’appréhendais la reprise des rapports, et finalement tout s’est bien passé. Et même très bien si vous voyez ce que je veux dire…

Je m’étais documentée et avais lu que les études ont montré qu’un tiers des femmes ayant eu une hystérectomie ont les mêmes sensations qu’avant, un tiers pour qui c’est moins bien et un tiers pour qui c’est mieux. Et qui c’est qui pour une fois est du bon côté des statistiques?? C’est bibi!!!

Dire que je ne m’étais jamais posée la question des douleurs pendant les rapports, depuis toujours. Je pensais que c’était normal. Ne plus les ressentir du tout du tout, c’est génial et inattendu.

L’autre truc sympa, c’est que je peux me permettre d’être chiante quand je veux: j’invoque le syndrome prémenstruel qui est invérifiable et hop ça passe comme une lettre à la poste!

Une copine a amené son bébé de 6 mois à la maison. Je l’ai tenu dans les bras pendant une demie heure et ça ne m’a rien fait, pas de pincement au cœur, pas de regret ni de remords d’ailleurs. Juste le plaisir de partager un moment rigolo avec ce petit être.

Je ne vous dis pas que tout est rose et que je vis entourée de licornes et de bisounours. Je suis heureuse mais pas complètement et je ne sais pas si je serai à nouveau comblée, un jour, comme lorsque j’étais heureuse avant de savoir que je n’aurais jamais d’enfant. Comme lorsque tout était encore possible. J’ai l’impression que ça n’arrivera plus et c’est ça qui me rend triste parfois.

J’ai retrouvé des choses que j’avais écrites avant, quand j’étais plutôt désespérée, bien que je ne les éprouve plus, j’aimerais les partager avec vous dans un prochain article, puisqu’elles ont fait partie de mon histoire.

La grande opération, la suite

(C’est une arnaque ce bracelet censé porter chance)

Je pourrais intituler l’article « la grande opération, round 2 » ou « le retour » ou « du grand n’importe quoi »…

Tout allait donc pour le mieux dans le presque meilleur des mondes. Je ne marchais plus voûtée, j’arrivais même à dormir sur le côté. Oui mais non, c’était bien trop simple pour DNLP qui n’en avait pas fini avec moi, PMA ou pas.

10 jours après l’opération, un lundi soir, de violentes et soudaines douleurs abdominales s’invitent juste avant le dîner. Je passe le repas à me tortiller sur la chaise, je vais aux toilettes pensant que c’est peut-être un problème de transit? Non. Je vais me coucher en ingurgitant paracetamol et tramadol. J’arrive à dormir 2 heures et passe le reste de la nuit à souffrir, persuadée que c’est l’appendicite, au vu de la localisation des douleurs. 

Mardi matin, je demande à mon chéri de m’amener à l’hôpital directement sans passer par la case médecin généraliste ou dispensaire. Une heure et demie après, pliée en deux (mais pas de rire), j’annonce aux urgences format télégramme: mal au ventre-hystérectomie-pas eu l’appendicite. J’ai de la chance il reste un box disponible…

Après bandelette urinaire, prise de sang, examen sommaire par l’urgentiste (on ne peut pas me toucher le ventre), ils concluent que ce n’est pas l’appendice qui est en cause et appellent le gynécologue, qui m’emmène faire une échographie. 

Épanchement. De quoi, mystère. Le résultat de la prise de sang ayant montré des globules blancs au taquet, on me met sous antibiotique. Depuis lundi je ne dors plus, les douleurs sont vraiment fortes et me coupent même l’appétit. Mercredi soir, re-écho pour voir l’évolution. Il n’y en a pas. Si ça avait été un épanchement de sang, il aurait disparu et je n’aurais plus mal. Bloc demain? Oh oui allons voir ce qui se passe là-dedans! Ça faisait tellement longtemps!

Je me fais donc réopérer jeudi midi, 2 semaines après l’hystérectomie. Sous coelio également; l’avantage c’est qu’il n’y a qu’a suivre les pointillés pour introduire les trocarts! Ma prise de sang du matin montre des globules blancs qui ont baissé un peu (bien) mais le marqueur inflammatoire lui est à son apogée (pas bien du tout).

Je me réveille une heure après, j’ai mal au nombril et la morphine titrée n’y fera rien. C’est même incompréhensible que la dose maximale ne m’ait pas soulagée du tout. Et j’ai un drain de redon à gauche.

L’après-midi se passe, depuis mon arrivée dans le service je partage la chambre avec Simone qui se paye une salpingite et s’est faite opérer juste avant moi. On souffre toutes les deux mais au moins on n’est pas seules. On dirait des centenaires quand le soir on se lève pour aller faire pipi. On dort assises dans le lit. On marche pliées en deux. Impossible de rire, d’éternuer, de parler fort, de tousser.

Qu’avais-je donc vous demandez-vous ? Un abcès du cul-de-sac sac de Douglas, un début de péritonite, plein d’adhérences du grêle et un point de suture du vagin qui s’était fait la malle (précision: point qui saute = intestins qui se font la malle par la même occasion). Je comprends mieux les douleurs…

Samedi, ma sortie est prévue. L’infirmière vient m’enlever le redon, alors déjà que je stressais parce qu’il me faisait mal, elle n’a rien trouvé de mieux que de me l’enlever en aspiration cette connasse. Pardon d’être vulgaire mais c’est un peu comme si on t’arrachait un boyau. Et puis en deux fois bien sûr vu qu’il était hyper long et adhérent. J’ai pleuré comme une gamine, je crois que je n’ai jamais eu aussi mal de ma vie. Rien que d’en reparler me donne la nausée. Le gynécologue me dit que les prélèvements effectués n’ont rien donné, ouf!

Je suis donc rentrée à la maison, me suis gavée d’antalgiques jour et nuit. Interdiction de faire quoi que ce soit par mon chéri. Zéro effort, rien, pas de voiture, pas de vaisselle, aucune tache ménagère. Seuls endroits autorisés: lit/canapé/chaise pour les repas. Le transit, encore plus compliqué que la fois d’avant, faire pipi est très désagréable voire douloureux, péter équivaut à se prendre des aiguilles dans les intestins.

Une semaine après l’opération, le gynécologue m’appelle pour me dire que finalement des germes ont poussé et qu’il faut changer d’antibiotique, celui que je prenais et venais de terminer ne sert à rien. Et quoi comme germes je vous le donne dans le mille: ceux d’une bonne infection nosocomiale! Eh oui tant qu’à faire, autant y aller à fond! Ma « chance », c’est qu’ils sont endogènes: je me suis auto-contaminée avec ces germes qu’on a tous en nous mais qui ont sauté dans un autre organe lors de l’intervention (la première je suppose).

Changement d’antibiotique donc, pour une semaine. Ça va mieux à l’arrêt du traitement. Je suis sauvée! Oui mais non! Car 4 jours après je reprends mal au ventre. Ma chance, c’est la veille de mon rendez-vous postopératoire. Le lendemain, le chirurgien reçoit mon dossier et conclue que les germes n’ont pas été traités suffisamment longtemps. C’est reparti pour 15 jours d’antibiotiques yihaaaaaa!!!!!

Vis ma vie de poissarde!

La grande opération 

Je vous raconte aujourd’hui mon hystérectomie totale conservatrice (ablation de l’utérus, col et trompes) par cœlioscopie, au cas où des personnes se demanderaient comment ça se passe en gros.

Je suis entrée à la clinique le jeudi matin à 8h30 pour une opération une heure après. Une fois les vérifications administratives effectuées, on m’a installée dans ma chambre et j’ai pu revêtir l’habit de lumière (la schtroumpfette quoi) et les bas de contention, également avaler des médicaments avec une gorgée d’eau (antidouleurs et anti-inflammatoires). Une demie-heure après c’était parti pour le bloc. En salle de pré-anesthésie (qui faisait aussi salle de réveil), on m’a perfusée et administré les antibiotiques nécessaires.

Puis on m’a emmenée au bloc, installée et mis le masque sur le nez. Le temps pour m’endormir m’a paru très long (pour la ponction d’ovocytes j’avais juste eu le temps de m’apercevoir que la tête me tournait comme après avoir trop picolé), j’ai bien senti la chaleur se diffuser dans tout le corps.

Ensuite j’ai ouvert les yeux puisque l’infirmier de la salle de réveil m’appelait. Mais dur dur! Vous avez mal? Ouiiiiiii j’ai maaaaaal! Allez hop une petite dose de morphine et retour en chambre, vers 13h30 je crois. J’avais une sonde urinaire et une mèche vaginale (un genre de tampax géant). J’ai dormi tout l’après-midi, réveillée quelques secondes toutes les heures pour la surveillant de la tension, mais aucune douleur.

L’anesthésiste m’a rendu visite (et m’a avoué qu’il avait chargé les produits- ça ne m’a pas gênée j’avais du sommeil en retard), puis le chirurgien pour me dire que ça s’était bien passé (et au passage remonter les bretelles de l’infirmière qui n’avait pas vérifié la diurèse ni la couleur des urines). Bon, je suis moi-même infirmière (un peu plus expérimentée j’imagine) alors je m’étais déjà autosurveillée.

Le soir même j’ai eu droit à un bouillon. L’infirmière de nuit voulait que je me lève mais je ne me sentais pas du tout à 22h. Mais vous ne vous êtes pas levée pour aller faire pipi depuis votre retour de bloc?? J’ai voulu faire des tourniquets avec la sonde mais je me suis dit que c’était risqué (j’ai quand même des doutes sur la qualité des transmissions).

Le lendemain matin je me suis levée pour faire ma toilette. Et là paf, d’un coup le CO2 de la coelio est remonté dans le thorax et les épaules, ça fait un mal de chien! Je suis vite retournée dans le lit et c’est passé. L’infirmière est venue pour retirer la sonde urinaire et la mèche. La mèche, comment dire, on se sent soulagée quand elle n’est plus là (ça prenait beaucoup de place). La journée est passée sans douleur mis à part en fin d’après-midi où le transit a recommencé (les gaz qui se déplacent dans les intestins font mal).

Le lendemain matin je suis sortie. Je marchais pliée à 45 degrés et à la vitesse d’une mamie. Le CO2 m’a refait mal le soir puis plus rien. Bref tout allait pour le mieux, le dimanche matin j’ai fait 300 kilomètres pour rentrer chez moi. Je me suis reposée toute la semaine et ai pu à nouveau dormir sur le côté. Quelques pertes rosées normales (le vagin était donc suturé en lieu et place du col). Pas d’antalgiques. Mais dur dur la reprise du transit (vive les pruneaux et le café!)

Sauf que voilà, c’était trop simple, trop facile tout ça. La suite au prochain épisode.

Irréversible 

Parce que cela fait 10 mois que je prends la pilule et que je saigne en permanence

Parce que si cet utérus me refuse un enfant, pour le coup c’est moi qui refuse qu’il me gâche ma vie de couple

Parce que parfois il est des choix difficiles à faire sur le moment mais qui sont bons pour nous

Parce que je ne veux plus survivre mais vivre

Parce que par respect pour la vie je me dois de la rendre belle

J’écris depuis la chambre d’hôpital. Ce matin j’ai eu une hystérectomie, décidée il y a 2 mois parce que je n’en pouvais plus. Le chirurgien m’a appris (confirmé plutôt parce que je me doutais bien) qu’il y avait de l’endométriose. En plus de l’adénomyose. Plus on est de fous plus on rit!

Aux personnes qui m’ont demandé si mon opération était grave, j’ai répondu non. J’avais l’impression d’être franche et de mentir à la fois. Non ce n’est pas grave, mais c’est dramatique. Mais c’est mon choix. Certes un choix de merde du genre tu préfères avoir des bras en coton ou des jambes en mousse: ni l’un ni l’autre. Je refuse de continuer à subir, cette volonté de me faire opérer s’est imposée tout naturellement et ces 2 mois d’attente m’ont paru une éternité. Maintenant c’est fait et je suis soulagée. Je me sens bien. J’ai mal physiquement, normal j’étais au bloc il y a 8 heures, mais moralement je vais vraiment très bien. Je suppose que dans quelques jours ça va cogiter là-haut… ou pas.

Parfois, attendre, espérer est pire qu’être sûre. Je peux avancer au lieu de stagner.

Aujourd’hui une page se tourne, et c’est moi qui vais écrire la suite du livre.

La fin

Oh oui je sais, encore un énième dernier article, ça doit bien être le troisième, je ne sais pas je n’ai pas regardé.

Mais là c’est le final pour de vrai.

J’ai repris du clomid, pour voir, on ne sait jamais, sur un malentendu… À part avoir carrément cru que j’avais l’appendicite à cause de douleurs particulièrement horribles (que je n’avais pas eu la première fois) lors de l’ovulation (pas surveillée et certainement multiple), ça n’a évidemment pas marché. Pour dire à quel point j’avais mal, je ne pouvais plus faire de poney. Sinon je n’ai pas eu d’effets indésirables mis à part les bouffées de chaleur.

J’ai également été obligée de refaire une cure de fer car mon hémoglobine fond comme neige au soleil avec ces p***** de règles méga abondantes (quasi un litre par mois). Et les douleurs abdominales deviennent difficiles à vivre. Je ne peux même pas utiliser la cup, pourtant si pratique, vu qu’elle se remplit en une demie heure (si si, un vrai robinet).

Mon travail m’empêchant parfois d’aller aux toilettes pendant plusieurs heures, il ne me restait plus qu’une solution. Reprendre la pilule. Mais oui.

Décision ô combien difficile et douloureuse, de ne pas avoir d’enfant alors qu’à la base je le subis… mais que faire d’autre? 

Bref j’ai choisi entre la peste et le choléra (ou les bras en coton et les jambes en mousse si tu es née après 1990).

Allo docteur Freud?

Bon alors rien ne va plus je suis toute perturbée, il faut que j’en parle quelque part même si c’est absolument sans queue ni tête.

J’ai rêvé de Docteur FIV, et c’était assez bizarre. Je ne sais pas comment on se retrouvait tous les deux nus dans une grande baignoire. Il me parlait de nos précédents échanges (échos, ponction, transferts, du glamour quoi) et c’était assez sensuel… Ensuite il m’allongeait sur une table de soins et me massait la tête… Je trouvais ça un peu étrange, peu protocolaire comme consultation, alors quand il quitte la pièce, je cherche dans son ordinateur et trouve sur le bureau un dossier appelé PSE1-PSE2 Mimi (je me dis ouh la mais c’est craignos par rapport à son épouse), je l’ouvre et y vois 2 photos tout à fait correctes, lui m’appliquant un masque de soin esthétique sur le visage. Et à côté de ce dossier, d’autres, avec dans chacun, deux photos de femmes en séance de soins beauté.
Je rentre chez moi, je retrouve mon chéri qui se trouve être mon ex-mari (du grand n’importe quoi!), et je me dis oh la la mais comme j’ai bien fait de retourner avec lui (alors que depuis notre séparation il n’apparaît que dans mes cauchemars) plutôt que de rester avec mon chéri actuel.

Et je me sentais vraiment bien, je savais que c’était grâce à la séance de docteur FIV, alors je retournele voir pour le remercier, et il me dit « bon alors on recommence un traitement demain, faut plus attendre ». Euh mais non je ne peux pas docteur. Si si, c’est demain qu’il faut commencer. Mais docteur il faut que je vous dise, je ne vis plus en France, je ne peux pas faire de traitement.

Et je me suis réveillée. 

Voila, c’était une petite histoire débile qui aura au moins eu le mérite de me faire cogiter quelques heures.

Il y a des fois comme ça 

Ce matin j’ai pleuré comme une madeleine dans ma voiture. Retour en arrière.

Je sors de la chambre d’un patient.

Croise une bonne partie de sa famille en train de préparer le repas sous le faré.

Je dis à ce soir, souhaite une bonne journée à tout le monde.

Et les filles me souhaitent une bonne fête des mamans.

Merci les filles, à vous aussi.

Je suis montée dans ma voiture, et puis d’un coup je n’ai plus vu la route, juste des images floues. Et les larmes qui étaient les seules à pouvoir rouler.

Souvent c’est vivable. Parfois c’est vraiment dur.

A la boulangerie je prends mon pain (scoop!) et la vendeuse me dit que je peux prendre une rose si je veux. Oh merci mais je vais la laisser à une maman. Ça n’aurait pas été légitime de la prendre.

Il y a des fois comme ça où je n’aimerais pas être à ma place.

Alors je rentre chez moi et l’homme me sourit et me prend dans ses bras. Et j’aime ma place à nouveau.