Mois: février 2014

Alors je me suis dit

Je ne me suis jamais dit « vivement que j’aie des enfants », « vivement que je sois maman ». J’ai même toujours cru, sans raison évidente, que je ne pourrais jamais avoir d’enfants.

Pourtant paradoxalement, je ne me suis jamais imaginée n’ayant pas d’enfant.

Ma mère m’a eue à 22 ans. Quand j’ai eu son âge, je me suis dit « Allez, un bébé avant 25 ans ce serait bien! ».

Avec mon ex-mari on a essayé pendant six mois, j’avais 25/26 ans, il en avait 28. Ca n’a pas fonctionné (tant mieux). J’avais prévu (oui parce qu’à cette époque j’avais une vie toute tracée) d’avoir trois enfants, ça m’allait bien ce chiffre.

J’ai changé de voie professionnelle avec une formation de trois ans.

Alors je me suis dit « Allez, un bébé avant 30 ans ce serait bien! ».

J’ai fini par divorcer et j’ai rencontré mon chéri. Je venais de changer de travail, mon histoire d’amour était toute neuve.

Alors je me suis dit « Allez, un bébé avant 35 ans ce serait bien! ».

Ca ne marche pas. C’est pas faute d’entraînement pourtant!

Aujourd’hui je continue à me dire (comme quoi l’espoir…) « Allez, un bébé avant 40 ans ce serait bien! ».

Ou un bébé tout court ce serait bien aussi. Finalement.

Ma boîte secrète

Lorsque j’avais lu ce post de Gribouillette, j’avais souri et je m’étais dit : serais-je normale?

Moi aussi j’ai une petite boîte depuis que j’ai 17 ans.

Dedans il y a une paire de baskets minuscules, un body minuscule, une salopette minuscule, un doudou minuscule. Pour un bébé minuscule. Pour lequel aujourd’hui je n’ai qu’un espoir minuscule lui aussi.

Elle est cachée quelque part, là où personne ne peut la trouver. Il m’arrive de l’ouvrir, de regarder ses petits trésors, de me dire que peut-être un jour…

Et puis je la referme et je me dis « Pfff, à quoi bon? ».

Il y a dix ans mon ex-mari et moi avions tenté de faire un enfant six mois durant. Heureusement que ça n’a pas marché, mais je me dis que j’avais dix ans de moins, pourquoi ça n’a pas marché justement? Tellement persuadée que puisque j’avais décidé d’en avoir un, j’allais donc en avoir un rapidement, je m’étais un peu (beaucoup) emballée et avais profité d’une vente privée pour faire les premiers approvisionnements (matelas à langer, biberons, stérilisateur…). J’ai honte des fois d’y avoir cru si fort.

 

 

 

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lundi 9 décembre 2013

Déshabillez-vous, allongez-vous et écartez les jambes

Aujourd’hui l’ami je vais pousser un coup de gueule, et si je le fais aujourd’hui c’est pour pas terminer l’année par un billet quelque peu agressif.
Dans la famille « ma life est absolument fascinante », je voudrais Mimi. Ah bah oui, je l’ai!
Je te raconte vite fait ma journée :
Tu le sais ou pas, j’ai commencé à faire quelques démarches pour tenter de comprendre la ou les raisons pour lesquelles je suis obligée d’écrire ce genre de lettre au Père Noël.
Certaines personnes se découvrent une vocation de scientifique ès procréation lorsqu’il s’agit d’expliquer une infertilité. J’ai envie de les taper.
Eh ben quand je pense que j’ai déjà dépensé des sommes folles en dépassements d’honoraires chez la gynéco (oui, elle) et au laboratoire alors que la réponse était si simple, si évidente…
C’est un biologiste qui me l’a donnée, pas plus tard qu’il y a deux heures, et au labo.
« – Et c’est pourquoi que vous devez faire ce prélèvement?
 – Ben, j’arrive pas à être enceinte alors ma gynéco m’a prescrit toute une batterie d’examens à faire…
 – Ah d’accord. Mais vous savez, faut pas se focaliser là-dessus, faut pas y penser.
 – Oui mais bon, je suis plus de première jeunesse non plus…
 – Oh, quand même! Arrêtez d’y penser et ça viendra. »
Ahhhhhh c’était donc ça!
Mais les gens qui n’ont pas de problème pour se multiplier, savent-ils à quel point cette phrase fait mal à entendre?
Savent-ils à quel point je me culpabilise bien assez de ne pas être capable de réussir la chose qui soit la plus facile à faire au monde? (j’ai l’impression qu’il y a trop de mots dans cette phrase)
Donc quand on décide de faire un enfant, il faudrait ne plus y penser? Ben oui, faire un enfant c’est comme se brosser les dents ou faire la vaisselle, on fait ça tous les jours, pourquoi diable y penser, évidemment c’est de ma faute!
Et puis excuse-moi mais y’a des fois où je suis de garde, ou j’ai pas la tête à batifoler, mais excuse-moi encore, si je n’ai pas la tête à batifoler alors que c’est la période propice, je foire encore un mois. Alors oui faut que j’y pense. C’est rien pour toi un mois, pour moi ça fait déjà douze fois un moins et je peux te dire que c’est long, très long quand quelque chose que tu attends ne vient pas.
Je n’y pense pas en permanence, mais j’y pense. Et dis-toi bien que depuis que j’ai entamé le processus pour comprendre ce qui cloche, je suis bien obligée d’y penser avec tous ces rendez-vous et examens. Parce qu’il faut prendre ta température tous les matins, parce que des examens nécessitent un préparation, parce qu’il faut venir à tel jour du cycle, parce que parce que parce que.
Alors si tu m’estimes un tant soit peu, ne me sors pas (ou plus) des phrases aussi débiles que « faut pas y penser ». Je préfère encore que tu te taises.
Sinon comme tu l’auras compris car je l’ai glissé subrepticement au milieu de l’article, aujourd’hui j’ai été baptisée. Le fond de mon anatomie intime a vu un oeil d’homme. Oh punaise rien que d’y penser j’en ai la chair de poule.

Mon hystérosalpingographie

Eh bien voilà, je sors de l’examen tant redouté (limite j’ai envie d’en faire une autre d’HSG) (non je rigole!)

J’ai fini de travailler à 15h20, le temps de rentrer à la maison, prendre une douche (et deux spasfon) et aller au cabinet de radiologie, j’étais à l’heure pour mon rendez-vous de 16h15.

La manipulatrice radio qui m’a pris en charge était très douce, rassurante. Je me suis installée sur la table (et j’étais bien contente que ce ne soit pas un fauteuil gynécologique!), à plat, des oreillers sous la tête, du papier d’examen pour cacher mon intimité. Elle m’a demandé si j’avais fait d’autres examens, si mon conjoint aussi, s’il y avait un problème décelé chez l’un ou chez l’autre. C’était bien de sentir qu’on s’intéressait à moi, moi qui passe mon temps à m’intéresser aux autres de par mon travail. C’était bizarre aussi de se retrouver de l’autre côté, de voir comme les patients peuvent ressentir les choses.

J’ai cru que c’est elle qui allait tout faire, mais non, elle a fini par appeler le médecin après avoir pris un cliché « à vide ».

Le radiologue est donc arrivé, doux et rassurant lui aussi, il m’a tout bien expliqué ce qu’il allait faire. Et moi mon job c’était d’être le plus possible détendue.

Il a introduit le spéculum, l’a orienté dans le sens du col; je ne sais pas comme je suis faite dedans mais bon sang tout le temps que le spéculum est resté en place, j’ai douillé, c’était désagréable certes, mais douloureux aussi! (j’ai serré fort les dents mais j’avais bien envie de verser une larme).Il a introduit la sonde pour l’injection du produit de contraste, ça n’a pas fait mal. C’était, je ne sais pas pourquoi, surtout le passage du col que j’appréhendais, alors qu’en fait je n’ai rien senti. Pourtant à chaque frottis chez ma gynéco, ça me fait mal.

Ensuite j’ai senti quelques douleurs, genre douleurs qui précèdent les règles. Ca c’était le produit qui se diffusait.

Ils ont pris plusieurs clichés, à plat, de trois-quarts, de profil, puis re-à plat après un laps de temps.

Le radiologue m’a également posé les mêmes questions que la manip radio, sur le problème d’infertilité de mon couple.

J’ai pu aller me rhabiller, le produit étant incolore, pas de traces genre Petit Poucet. La serviette hygiénique qu’on m’avait conseillé de prendre, c’est pour les possibles saignements du col.

Donc là ça fait vingt minutes que je suis rentrée à la maison et ça va. Je récupère le compte-rendu demain car je n’avais pas envie d’attendre une demie-heure au cabinet, mais le radiologue m’a dit que tout allait bien.

Qu’est-ce que ça fait plaisir d’être pris en charge médicalement par des gens humains et non des robots!

Merci pour vos petits mots d’encouragements, d’explications de l’examen, vous m’avez bien aidée et j’apprécie beaucoup.

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Mon chéri est en bonne santé

Hier j’ai accompagné mon chéri qui avait son rendez-vous d’échographie (prostate, testicules, vésicules séminales). Eh bien, je croyais que ça allait durer un quart d’heure, en fait il est sorti de la salle au bout d’une heure! Le pauvre, quand je vois ce que je « l’oblige » à faire, heureusement qu’on en rit parce que des fois… Bref!

Il a été examiné du dehors et du dedans (et apparemment ça a été un peu rude), la bonne nouvelle, c’est que tout va très bien. Ah oui, vous vous demandez peut-être pourquoi je dis que je l’oblige entre guillemets.

Pour situer les choses, mon chéri a eu un enfant d’un premier mariage, un fils qui est grand aujourd’hui. J’ai connu un premier mariage aussi, mais je n’ai pas eu d’enfant (juste des essais pendant six mois et basta). On s’est rencontré mon chéri et moi, j’avais 30 ans, lui douze de plus.  Je lui ai dit que moi j’allais en vouloir des enfants, il m’a dit ok.

Lui pourrait très bien s’en passer. Ce qu’il veut c’est que je sois heureuse, et il sait que ce bonheur passe par celui d’être mère. Voilà par voie de conséquence, il en veut un aussi. Dans deux mois j’aurai 37 ans, et ça va faire un an et demi que nous sommes en essais.

La suite, c’est l’hystérosalpingographie de lundi prochain, et début avril nouveau spermogramme (oui parce que le premier, je vous raconte pas) (mon chéri s’est demandé si son fils était bien de lui)

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lundi 3 juin 2013

Lettre à Dame Nature

Je t’écris parce que comme tous les mois depuis quelques temps, eh bien ça va moyen. Alors à chaque fois je me motive pour le mois suivant, et c’est comme ça, on tourne en rond. C’est un peu le serpent ou le chat je sais jamais qui se mord la queue.
Je ne sais pas quel complot tu as organisé me concernant, mais si je puis me permettre de faire juste une toute petite critique de rien du tout : c’est du GRAND N’IMPORTE QUOI (oui je crie un peu parce que je suis à deux doigts de m’énerver).
Je sais, je sais, tu fais ce que tu veux, ça on avait bien compris, y’a qu’à voir la tronche de certains (une fois j’ai vu un nouveau-né, c’était le portrait craché de Jean-Claude Dreyfus -les pizzas Marie ça te parle?)(mais le pire dans l’histoire, c’est que le bébé en question, c’était une fille! Je l’appelais Jean-Claude en cachette).
Je suis d’accord avec le fait d’avoir les ragnagnas quelle connerie tous les mois, oui, même si je suis au bord de l’anémie à chaque fois et que Tampax fait son chiffre d’affaires seulement sur ma pomme. Avant c’était Always, mais quand j’ai compris un peu l’anatomie féminine, j’ai changé de sponsor. Et puis hein, la « patacul » que tu retrouves collée sous ton coude, merci mais non merci! (ça ne m’est pas arrivé personnellement mais je l’ai vu!)
Tu me diras, il est vrai que je m’y prends un peu tard, mais vois-tu, ton pote Le Destin ce petit rigolo avait de toute évidence d’autres plans pour moi. Donc on peut dire que c’est pas totalement de ma faute.
Des fois je me dis heureusement que ça n’a pas marché avant, je n’aurais pas voulu avoir un enfant de divorcés avec les dimanches soirs pourris qui vont avec.
Donc qu’est-ce qu’on fait là?
Ca fait des années que je m’entraîne, c’est bon je suis prête, mais toi t’as pas l’air de te souvenir que j’existe. Tu voudrais pas me filer un petit coup de pouce histoire de favoriser une rencontre qui porterait ses fruits?
Quand je pense qu’il y en a qui essaient juste une fois, ou même qui n’en ont pas envie, qui y arrivent…
Et moi ohé je suis là! Et moi j’en ai envie! Et moi j’en suis pas à mon premier coup d’essai!
Alors s’il te plaît, je te le demande, fais quelque chose pour moi.
Parce que les histoires d’éprouvettes, depuis que j’ai vu un reportage très bien fait là-dessus, eh bien ça me  branche beaucoup moins qu’avant…
En plus tu me connais, je ne supporte pas de rester impuissante face à la fatalité, tu sais que je suis bélier. Et dans des cas comme celui-là, je suis capable de prendre des décisions assez radicales et souvent sottes.
Ou alors sinon arrête mes ragnagnas vu qu’elles me servent à rien (ces s******).
Pardon je suis un peu vulgaire mais vois-tu, comment dire? J’ai les boules. Et un peu peur aussi.

J’ai failli avoir un rendez-vous chez le radiologue

Ce matin :

« – Cabinet de radiologie bonjour?

– Bonjour, je dois faire une hystérosalpingographie et je voulais savoir à quel moment du cycle il faut la pratiquer?

– Ne quittez pas…

– … (2 minutes plus tard)

– Oui alors il faut que vos règles viennent de se terminer, mais il ne faut plus saigner.

– D’accord, il faut compter quel délai pour avoir ce genre de rendez-vous?

– Le prochain possible c’est le 12.

– Ah zut, je serai en plein dedans.

– Attention hein, il ne faut plus avoir vos règles!

(Oui ça va ohé j’ai compris!) Est-ce possible le 17 ou 18 après-midi?

– Ah non, on ne fait pas ce genre d’examen l’après-midi.

– Bon alors le 19 matin?

– Oui, vous êtes ben sûre que vous n’aurez plus vos règles?

– Normalement c’est bon, mais je préfère réserver un créneau quitte à vous appeler lundi 10 (vu qu’elles vont débarquer ce week-end) pour annuler.

– Oui… Ah bah non, il n’y a plus de place pour le 19″.

Fin de la conversation.

Bon, me voilà partie en quête d’un autre radiologue que celui recommandé par ma gynéco.

La suite des hostilités

J’ai essayé de profiter des vacances pour me libérer l’esprit de plein de choses (mais surtout de l’infertilité), pourtant il a bien fallu reprendre, aujourd’hui.

Je dois prendre un rendez-vous pour mon chéri qui doit subir une échographie des vésicules séminales, et bon, comment dire, il faut passer par voie naturelle… Il est ravi bien entendu! Ce qui me rassure, c’est que plus jeune, il a déjà eu à pratiquer ce genre d’examen pour une histoire de prostate. Il n’empêche que bon, je n’aimerais pas forcément être à sa place! C’est moi qui vais téléphoner dans le service concerné car ma gynéco a demandé à ce que l’examen soit fait par tel médecin, et ce dernier travaille dans le même hôpital que moi.

Et je ne suis pas en reste : une hystérosalpingographie, hum hum, si je n’avais pas lu des témoignages, je me demanderais encore bien ce qui pouvait se cacher sous ce nom barbare… Maintenant, je sais juste que ça risque (à part d’être désagréable) d’être douloureux. Du coup j’angoisse un peu. Demain j’appelle pour connaître les modalités. Ma gynéco me l’avait un peu expliqué, mais comme j’étais un peu sonnée par tout ce qu’elle me disait, je ne l’écoutais qu’à moitié… Et là aussi, elle m’a conseillé un cabinet de radiologues, et hasard, ce sont des hommes grrrrr, moi qui choisis toujours les gynécos selon leur sexe! Pffff, je sens que ça va être encore sympa.

Bref, c’est l’angoisse.

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